Açores

Véritable paradis perdu, les Açores font rêver.
Situé à 1500 km² au large des côtes portugaises, le nom de cet archipel, un groupe de 9 îles potugaises est dans toutes les têtes en raison de son fameux anticyclone, invité récurrent des bulletins météos, qui fait la pluie et le beau temps sur l'Europe. On sait aussi que les Azores offrent aussi la garantie d'un refuge salutaire lors d'une course transatlantique à la voile.




Mais à part ça, que sait-on?
Tout d'abord, les azores font partie de la Macaronésie ensemble d'îles comprenant les Azores, les Canaries, le Cap Vert et Madeire.
D'origine volcanique, ces îles vertes, en plein coeur de l'océan Atlantique, bénéficient d'un climat océanique sub-tropical et donc d'une végétation sauvage et particulièrement luxuriante. 
 

Sao Miguel (2021).

 

Sao Miguel (Açores) est très justement nommée île verte. Une mosaïque de champs verts, des cascades, des lacs naturels à l’intérieur de cratères volcaniques, des sentiers pédestres au milieu de la selve et des fleurs partout. Toutes les routes sont bordées d’hortensias. Bref, une destination à recommander.

 

Avant de commencer, une mention spéciale pour nos hôtes dans le village de Maia. Si nous gardons un excellent souvenir d’hébergement chez l’habitant, à Monenvasia (Grèce), Puerto Gijon et Trinidad (Cuba), ici, c’est hors-catégorie. Des hôtes disposés à vous aider dans la moindre situation, y compris vous laisser leur voiture.

 Maia, est un charmant village côtier entouré de collines verdoyantes où il fait bon vivre, où l'on se retrouve assis devant le pas-de-porte le soir venu, où tout le monde se connaît et la fruteria Ribeiro, celle de nos hôtes, se tranforme en QG.

De chaque côté du village partent deux sentiers côtiers bien agréables et non loin de là une visite s'impose, la fabrique de thé de Gorreana. En fonctionnement depuis 1883, c’est la plus ancienne plantation de thé d’Europe. La plante utilisée — Camellia sinensis — pour la production de thé vert et de thé noir a été introduite dans l’île en 1750, transportée par les navires qui revenaient d’Orient.

 

 

 

 







et le soir venu, l'horizon offre ses couleurs...





Sao Miguel, ce sont des fleurs partout. Ici les hortensias envahissent les bords de route, poussant comme les ronces chez nous et les sentiers pédestres qui nous conduisent vers de somptueuses cascades ressemblent à une selve tropicale où dominent les fougères arborescentes et la Longose, magnifique fleur jaune très odorante mais cataloguée comme envahissante.

 




 
Longose


Sao Miguel nous offre de multiples cascades.

Pour arriver jusqu’au Salto do Prego, il faut emprunter un sentier circulaire de difficulté moyenne au milieu d'une selve tropicale.

 

 

 

 







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Un peu plus loin, mais ça grimpe dur se trouve le Salto do Carragâo.

 



Autres cascades incontournables, le Salto do Cabrito...

 



 

...et la cascade de Porto Formoso où l'on accède en se frayant un passage entre les géraniums.






   La cascade de Ribeira dos Caldeirões est située dans le Parc naturel du même nom. C’est un parc magnifique, très fleuri et bien entretenu. 3 cascades se trouvent dans ce parc.

 






 

Le sentier qui mène à la cascade de Ribeira Quente est caché dans une étroite vallée entre deux tunnels routiers. Après quelques minutes de marche dans cette vallée encaissée, on arrive à une cascade de 25 m de haut où l’eau est tiède toute l’année grâce à l’activité géothermale de la région.


 


 

 


Janela del infierno
n'est pas vraiment une cascade,
c'estun mur vertical riche en naissants où l'on observe une cavité créée par la force érosive de l’eau dans une zone où se succèdent tunels et aqueducs qui dans le passé servaient à l’ancienne Fabrique d’alcool de Lagoa et aujourd’hui, servent d’approvisionnement en eau publique pour la municipalité.
 


Le littoral escarpé est parsemé de miradors qui nous offrent des vues à couper le souffle et d’agréables couchers de soleil.


 

 
Mirador Pedras negras

 

Mirador do Pico dos Bodes

 

Un de nos préférés, le mirador de Santa Iria.

 









Peu de plages sur São Miguel mais celles qu’il y a sont vraiment très jolies. C’est le cas de la praia dos Moinhos, près de Ribeira Grande. Sur cette plage de sable fin se situe aussi une maison en bois très photogénique.

 


Autre endroit privilégié pour le bain, Mosteiros, petit village au nord de l’île connu pour sa plage de sable noir et ses rochers verticaux à quelques centaines de mètres du rivage. Selon la légende, l’île de São Miguel représente un géant couché dans la mer, et les deux rochers de Mosteiros seraient ses orteils qui dépassent de l’eau

 


D’agréables criques donc, des piscines naturelles parfois alimentées d’eau chaude, là où l’océan est un peu plus impétueux. C’est le cas de la cale thermale de Ponta de Ferraia où l’eau de mer est capable de se chauffer grâce à des courants souterrains qui élèvent la température jusqu’à 28º.

 

Phare Ponta de Ferraia



Et lorsque l’on parle d’eau chaude, il faut rappeler l’origine volcanique de cette île.

 Commençons par Furnas et à ses 22 sources chaudes qui témoignent de son importante activité géothermale. Les caldeiras (“chaudrons” en français) de Furnas sont des brèches dans le sol d’où s’échappent des fumerolles chargées en soufre. Le site est impressionnant et témoigne de l’activité géothermique de l’île. Même si l’odeur est supportable sur place, on sent le soufre à des centaines de mètres.




 

Furnas est réputée dans tout le Portugal pour son cozido : ce ragoût préparé avec des produits locaux est cuit dans d’immenses marmites placées dans des trous creusés à même le sol. Le cozido y cuit 6 h avant d’être ramené à Furnas



Ne pas quitter Furnas sans visiter le parc de Terra Nostra qui regroupe un grand jardin botanique vraiment somptueux et un immense bassin d’eau thermale orange. L’eau pleine de souffre et de fer a des vertus thérapeutiques pour les rhumatismes par exemple. L’eau est vraiment chaude, entre 35° et 40°C.

 

 

 






 
 
 
 
Le Lac de Furnas est un des 3 lacs qui font la réputation de Sao Miguel.


Lagoa do Furnes


Les spectaculaires paysages volcaniques.

Sete Cidades (“Sept cités” en français), un village niché au plein cœur d’un cratère de volcan. L’église São Nicolau bordée par une rangée d’arbres constitue le point d’intérêt de Sete Cidades. Le village fait face à deux lacs : le Lagoa Azul et le Lagoa Verde, chacune des deux couleurs des lacs leur ayant donné leur nom respectif. Sur la route, des “miradouros” réguliers donnent la possibilité de profiter pleinement de la vue.

 Lagoa Azul et Lagoa Verde

 







L'île de Sao Miguel accueille également le lac de Feu (Lagoa do Fogo) qui occupe le cratère d'un volcan éteint. La légende dit qu'il aurait été créé par la larme d'un prince qui vivait avec sa princesse, un amour impossible. Paysage exceptionnel  que ce lac qui surplombe la mer.

 

Lagoa do Fogo


Moins connus, les lacs de Sao Bras et de Congro auquel on accède par un magnifique sentier bordé de Cryptomeria japonica.


Lagoa Sao Bras
Lagoa do Congro

 

 

 

Autre curiosité de la géologie volcanique, cette source naturelle d’eau gazeuse réellement délicieuse qui surgit dans les ruines d’une ancienne fabrique d’eau de la pittoresque vallée de Lombadas où l’on accède par une superbe route empierrée, bordée, comme non, d’hortensias.


Source d'eau gazeuse


Pour terminer, un véritable paradis situé à seulement un kilomètre de la côte, en face de Vila Franca do Campo. Ilhéu de Vila Franca do Campo: cet îlot issu du cratère d'un ancien volcan sous-marin a l’avantage d’abriter une piscine naturelle circulaire. Classé réserve naturelle, l’îlot et ses eaux cristallines accueillent une faune marine exceptionnelle, tandis que les parois du cratère sont recouvertes d’une végétation typique de la région.

 



 

 
 






Vilafranca do Campo
nous offre aussi un agréable port de pêche,
 







 
 et sur les hauteurs, dominant la côte sud, l’Ermida de Nossa Senhora da Paz. Pour la rejoindre, on emprunte un double escalier orné d’azulejos, ces faïences typiquement portugaises. Un lieu merveilleusement photogénique, surtout quand les hortensias sont en fleurs.
 
Ermida de Nossa Senhora da Paz


 
 
 
 
En Famille
 
 


 
 

 

 
 
 











Terceira (2016).

 

Située au centre de l’archipel des Açores, l’île de Terceira a une superficie de 401,9 km2, soit 30 km de long et 17,5 km de large. Comme son nom l'indique, elle a été la troisième île de l’archipel à être découverte (1427) bien qu’elle reçut tout d’abord le nom d’île de Jésus-Christ. Aucune trace humaine et colonisation à partir de 1450 par Jacques de Bruges.
Constituée principalement de collines et d’un cratère volcanique, son sommet culmine à Serra de Santa Barbara (1021 m). Deuxième île la plus peuplée de l’archipel, Terceira a ses habitants concentrés essentiellement sur le pourtour de l’île.





La capitale de l’île, Angra do Heroísmo, fondée en 1534, est l’unique ville de l’archipel à être classée au Patrimoine Mondial par l’Unesco en 1983 pour son architecture datant des XVIe et XVIIe siècles. Une architecture riche et noble avec des édifices qu'on pourrait retrouver à Lisbonne ou Porto, des rues pavées bordées de maisons colorées, ornées de balcons en fer forgé et des trottoirs décorés de mosaïques, des jardins et des parcs aménagés avec une grande précision.










Port d'escale obligatoire depuis le XVe siècle jusqu'à l'apparition des bateaux à vapeur, au XIXe siècle, la petite ville a l'aspect d'un comptoir portugais; deux forts encadrent sa zone portuaire: Sao Sebastiao (fin XVIe siècle), et Sao Joao Baptista (XVIe - XVIIe siècles)..

La ville a été ravagée par un tremblement de terre en 1980 laissant 70 morts



Lors d’une promenade à travers la ville, ne manquez pas de visiter l’église do Santíssimo Salvador da Sé, ou Cathédrale d’Angra, l’église da Misericórdia, le couvent et l’église de São Francisco, le couvent et l’église de São Gonçalo, l’Hôtel de ville, le Palais des Capitães Generais, le Monument da Memória, le château de São Sebastião, le château de São João Baptista, le Musée d’Angra et le Monte Brasil

l’église do Santíssimo Salvador da Sé
ou Cathédrale d’Angra

l’église da Misericórdia et statue de Magellan

l’église da Misericórdia

le Paços do Concelho (hôtel de ville)


le Palácio dos Capitães-Generais (palais),
Solar de Nossa Senhora dos Remédio

le Museu d’Angra (musée), situé dans l’ancien couvent de São Francisco,

Fort de Sao Sebastiao (fin XVIe siècle)

Le jardin Duque da Terceira, et ses différentes espèces, objets de tous les soins.
 Toutes les maisons sont trés colorées et bien entretenues



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Autre ville importante de Terceira, Praia da Vitoria qui posséde la seule plage de sable fin de toute l'île.











Le paysage intérieur de Terceira est dominé par le vert d’une végétation endémique exubérante, généralement connue sous le nom de laurisylve, la plus grande extension de forêt endémique de l’archipel. L’île de Terceira déborde d’une flore riche qui invite à la promenade et à la découverte de ses magnifiques paysages agricoles verdoyants.


 

Et puis des vaches. Des vaches partout, dans les champs, mais aussi sur les routes, transumant d'une prairie á l'autre, d'une parcelle entourée de murets de pierres séches á une autre, des milliers de kilomètres de murets en perre de lave et quelque 100.000 vaches, généralement laitiéres, dont 50.000 sont destinées à l'exportation.







Terceira, l'île violette, c'est l'île des vaches, des murets de pierre et des hortensias. Un damier qui évoque la verte Irlande.
Au sommet de la Serra do Cume, on perçoit la géométrie des interminables murs de pierre et des haies d’hortensias qui découpent les pâturages de Terceira.











 





Cette île jardin paisible séduit par la richesse de sa flore et ses verts paturages, et puis ces particularités architecturales, comme les Imperios, des chapelles colorées assez extravagantes dédiées au Saint Esprit. 



Les fêtes du Saint Esprit qui voient le retour de nombreux émigrants sur la terre de leurs origines ont lieu les 7 dimanches suivant Pâques. Elles suivent un rituel immuable et réunissent les villageois devant l'un des 58 Império de l'île de Terceira.
Les rituels ont évolué avec la venue des touristes et le retour des émigrés, mais on demande toujours de la magie : argent, amour, guérison, exorcisme de vieux démons...
Chaque paroisse possède son imperio, chapelle avec sa confrérie chargée d’organiser les festivités.

Et parmi les festivités, la tourada a corda est une des attractions de Terceira, apparemment fort appréciée des locaux : on lâche des taureaux dans les rues des villages, mais en les retenant avec des longues cordes, ce qui les empêche (en principe) de faire trop de dégâts. Assez spectaculaire. 





 
La tradition tauromachique est ancestrale à Terceira, île qui conserve plusieurs ganaderias actives et aussi des courses d'aréne.

Les côtes sauvages sont bordées de lave noire et les plages de sable sont rares.











Par contre de nombreux lieux de baignades sont possibles dans des piscines naturelles aménagées entre les rochers, sans se découper les pieds.
Les piscines naturelles de Biscoitos où la lave et les pierres volcaniques ont permi la formation de bassins d'eau naturels. les biscoitos (biscuits), paysages déchiquetés de basaltes noirs qui se dressent au bord de la mer.









Faire de la randonnée sur cette terre volcanique est un luxe, comme par exemple sur le sentier de "los misterios negros", un circuit en boucle de 5km, mais 3h pour le parcourir tellement la progression est difficile dans cette forêt primaire dans laquelle le soleil a de grosses difficultés à percer.





 

 














Sur l'île de Terceira, ou plutôt sous l'île de Terceira, se trouve ce vaste réseau de mines et de grottes

Les vestiges de l’activité volcanique ont à Terceira des formes particulières, spectaculaires et faciles à visiter.
Dans le monde souterrain, soulignons l’Algar do Carvão,un puits de 45 métres, un cylindre végétal tapissé de mousse humide, restes d’une ancienne conduite volcanique qui fascine par son immensité. De son toit en voûte, pendent de notables stalactites de silice, les plus grandes du monde.





La Gruta do Natal, long tunnel de lave, émerveille par une succession de couloirs étroits et par les diverses formes et couleurs des parois, du sol et du toit qui font de cette grotte un lieu mystique.


En surface, les Furnas do Enxofre sont un témoignage éloquent de la puissance du volcanisme açorien : le paysage est dominé par des fumerolles s’échappant d’un sol rougeâtre qui contraste avec le vert des mousses et d’autres végétaux. L’atmosphère est chaude, et a une singulière odeur… de soufre. 

 






 Un immense oiseau semble foncer sur nous. Serait-ce l'anticyclone?




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